bossoir

bossoir [ bɔswar ] n. m.

• 1678; de bosse (II)

♦ Mar. Grosse pièce saillante qui était placée à la proue d'un navire pour servir à la manœuvre d'une ancre. — Bossoir d'embarcation : arc-boutant servant à suspendre une embarcation, à la larguer, à la hisser.

● bossoir nom masculin (de bosse 2) Appareil de levage utilisé à bord d'un navire pour hisser ou mettre à l'eau une embarcation.

bossoir

n. m. MAR Potence située en abord d'un navire qui permet de soulever une embarcation et de la mettre à son poste de mer.

I.

⇒BOSSOIR¹, subst. masc.

Emploi subst. masc. plur., arg. ou pop. Seins, poitrine d'une femme :

• « C'est qu'aussi, capitaine, votre épouse... Ah! votre épouse est digne d'être aimée... Elle a, sacredieu! une paire de bossoirs que... »

SUE, Atar Gull, 1831, p. 2.

1^re attest. supra; prob. issu de bossoir², peut-être sous l'infl. de bosser¹. — []. — Fréq. abs. littér. : 1.

II.

⇒BOSSOIR², subst. masc.

A.— MAR. Pièce saillante placée à la proue d'un navire et destinée à manœuvrer l'ancre; p. ext. côté avant d'un navire. Ancre de bossoir; être en sentinelle sur le bossoir (Lar. 19^e) :

• 1. Je me traînai, comme je pus, hors de ma cabine, je gagnai l'avant du navire, je m'appuyai près du bossoir de babord et je regardai en face de moi.

DU CAMP, Le Nil, 1854, p. 4.

♦ Par le bossoir. ,,Au large dans la direction du bossoir du navire, c'est-à-dire par l'avant et légèrement du travers`` (GRUSS 1952). Apercevoir un navire par le bossoir (LE CLÈRE 1960).

♦ Homme de bossoir. Homme de veille placé à l'avant d'un navire (cf. ROB., etc.).

♦ Loc. fig. et fam. Avoir/ouvrir l'œil au/sur le bossoir. Surveiller avec soin (cf. LITTRÉ, etc.).

B.— Potence servant à suspendre, à larguer et à hisser les embarcations de sauvetage le long d'un navire. Bossoirs d'embarcations (SOÉ-DUP. 1906); bossoirs oscillants, bossoirs tournants (LE CLÈRE 1960) :

• 2. Il suffisait de déclencher d'un coup sec de la main l'appareil qui les maintenait [les chaloupes] fixées sur leur berceau, de les soulager en pesant sur les filins et de faire pivoter les bossoirs l'un après l'autre.

PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, p. 224.

Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1678 mar. (G. GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée ou le Dict. du gentilhomme, Paris, 3^e part., p. 58). Dér. de bosse² ou de bosser² (JAL); suff. -oir. Fréq. abs. littér. :14.

BBG. — JAL. 1848.

bossoir [bɔswaʀ] n. m.

ÉTYM. 1678; de 2. bosse.

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I Marine.

1 Grosse pièce saillante qui était placée à la proue d'un navire pour servir à la manœuvre d'une ancre. || Bossoir bâbord, tribord. — ☑ Loc. Homme de bossoir : homme de veille à l'avant d'un navire. ☑ Par le bossoir : par l'avant du navire et un peu de travers.

1 (…) mais la nuit est une faiseuse d'histoires et ce n'est pas d'hier qu'elle en raconte aux guetteurs de créneaux et vigies de bossoir ni qu'elle fait prendre une brouette pour le train d'Attila (…)

Jacques Perret, Bande à part, p. 238.

2 Bossoir d'embarcation : arc-boutant servant à suspendre une embarcation, à la larguer, à la hisser. ⇒ Pistolet, portemanteau.

2 Là-bas, une chaloupe chargée d'hommes se balançait au bout de ses bossoirs, puis touchait l'eau dans une gerbe irisée.

M. Tournier, Vendredi…, p. 234.

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II Fam. et vx. Au plur. || Les bossoirs : les seins (d'une femme) (E. Sue, 1831, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.